On aura pu apercevoir notre monde, dansant sur tapis de velours rose poudré. L’apparition, l’émergence de l’humanité, incarnée ici par dix danseuses. En bordure de scène, subtilement mobiles, les corps s’animent dans l’ombre, presque imperceptiblement. D’abord, on aura pensé aux débuts des premiers humains : doucement, l’une des danseuses se démarque et se lance dans la vie. Ses mouvements s’affirment, s’accélèrent et la voilà au milieu de la scène. Puis d’autres corps la rejoignent : les danseuses affirment leur discret mouvement et prennent peu à peu chacune possession de l’espace. Elles sont pieds nus, vêtues de légers vêtements colorés. En osmose avec le son électronique et vivant qui les accompagne, elles prennent de la vitesse et s’embarquent dans un tourbillon fiévreux. Les danseuses se rencontrent et se quittent, se défient et se soutiennent. Leur danse est individuelle et commune à la fois. On aura pu contempler comme une métaphore plus qu’actuelle, les rencontres, les affrontements, les unions des hommes représentés par ces dix danseuses. Des danseuses qui rayonnent par leurs différences dans leur apparence, dans leur personnalité et qui nous montrent comment danser ensemble dans la vie.
